MATINALE
Elle marque son
territoire aux parages du matin; d’oiseaux précoces, elle balise la
ténèbre. Entre les flaques de ciel cerné d’obscur, elle devine un jour à naître
et s’y destine ; regard planté dans l’échancrure. On la croirait sœur des
chouettes – les chevêches, les hulottes – mais elle guette l’alouette et
devance de peu son tracé ivre. Lorsque celle-ci tarde à poindre, elle patiente
et jalonne son espoir de blancs poèmes.
Extrait de "Singulières et
plurielles" de Colette Nys-Mazure,
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ajouter un commentaire ici