jeudi 31 octobre 2013

Matinale - Colette Nys-Mazure

 
 
 
 
 
 
MATINALE
 
Elle marque son territoire aux parages du matin; d’oiseaux précoces, elle balise la ténèbre. Entre les flaques de ciel cerné d’obscur, elle devine un jour à naître et s’y destine ; regard planté dans l’échancrure. On la croirait sœur des chouettes – les chevêches, les hulottes – mais elle guette l’alouette et devance de peu son tracé ivre. Lorsque celle-ci tarde à poindre, elle patiente et jalonne son espoir de blancs poèmes.
 



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