Cela va bien, tu sais... Tous les soleils du monde
vont bien. Je me suis levée tôt pour allumer celui du ciel que le brouillard étouffait comme cendre.
Brumes échevelées, effilochées, accrochées aux bois
comme foin que les branches prennent aux
charrettes.
Le vent batifolait dans ma jupe comme un chien fou de joie.
Je pris pour rejoindre mes domaines un sentier défendu de ronces et d'orties,
si étroit que nous n'y pourrions marcher de front, montant dru entre fougères et bruyères,
sous les châtaigniers.
Je ne soufflai qu'arrivée sur le plateau, à la naissance de la gorge masquée par la futaie, dont les bords se dérobent presque verticalement le long du chemin. Fonds cachés de feuillages.
Au retour, je déboulai le long de la pente -avec de brusques arrêts pour jauger le ravin à ma droite,
Extrait de "Lettres à L'Amant" - Tome I
Quelle merveilleuse promenade!
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