Tu pars.
Et me voici comme au sortir
d’une mauvaise fièvre, gauche et plus lente à me mouvoir, bras et jambes
défaits, pareille au pantin qui salue
par l’artifice des ficelles, veule et pusillanime – et cet épuisant mime
d’insouciance naturelle –
Poète heurtée au front d’un
maillet sûr : très stupide et très amorphe, tête gourde, sans plus de rime
ni raison, ayant perdu la source de mes mots et le sésame des ardeurs,
craignant, si je me risque à sourire,
d’arborer l’indéfectible niaiserie des ravis du village
Extrait du poème - Tu pars - Mireille Sorgue
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