Le
Cantique des Cantiques
ou
la psychologie mystique des amants
d'après Pierre Trigano &
Agnès Vincent
«Qui est celle
qui monte du désert appuyée
sur son amour ?»
(Cantique des
Cantiques 8, 5)
«Je
dors, mais mon cœur veille. Voix de mon
amour
qui frappe : ouvre-moi, ma sœur, ma
compagne…»
(Cantique des
Cantiques 5, 2)
Rabbi Hayen de Vologine (
12°siècle ) écrivait ainsi :
«Le
texte de la Torah est une braise sous la
cendre
de ses lettres, la vivacité de la flamme
qu’on
en tire dépend de la longueur du souffle
de
celui qui l’anime».
Le sens littéral de ce texte, tel
qu’il est codifié et transmis de manière rigide par les institutions
religieuses est certes comme une cendre refroidie, statique. Dès lors son texte est pour ainsi dire fermé
et toutes les générations de croyants doivent se conformer à un sens
pré-établi. Celui-ci, comme une cendre à la surface de ce texte, nous cache
ainsi qu’il est une braise vivante, en ses profondeurs.
Il est cette braise, parce qu’il véhicule
une puissance symbolique infinie, en tant que structure signifiante de la présence infinie de celui que le Cantique des Cantiques nomme comme étant notre Amour, le Bien-aimé, le Compagnon.
le poète soufi iranien Rumi (13ème siècle) a pu
écrire :
«L’état
d’amour est en dehors des religions et de
la
foi.
Dieu
est la religion de l’amant.
Dieu
est l’état de l’amant».
Mathnawi
II, 1770.
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