jeudi 9 août 2012

Toulouse

[...]  Au coeur de la ville endormie, où je me suis parfois sentie comme engluée dans un absurde piège de murs et de rues, j'avais le vent et la nuit, et j'étais libre.

Extrait de Lettres à l'Amant - Tome I


                                         


[...] Je sors à sa rencontre pour voir le vent couler en crue dans la rue, pour l'entendre venir d'autres rues, et toute une géographie en creux, relief inverse de la ville, m'est alors révélée.
           La ville, qu'on croyait compacte et close, est ouverte, proie des chevaux sauvages, des eaux.
           Ville bien irriguée,
           Ville inondée, lavée,
           Ville nue,
           Surprise dans sa nuit par les souffles étrangers,
           Ville proche soudain de la mer,
           Ville qui ne dissimule plus la terre,
           Ville prise, pillée.
           Ville habitable enfin.
           Le vent plus que la Garonne, me plaît à Toulouse. Il dure trois jours et trois nuits, et c'est chaque fois un temps d'allégresse.

Extrait de L'Amant



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