Marc Loy - Les deux mondes |
Rilke… écartelé entre deux lieux, celui
secret auquel il aspirait, un monde d’ailleurs, d’infini, de beauté
insaisissable, de silence, de pureté, d’intériorité, de vide, de la quête de
l’origine… et l’autre… à partager avec ceux, celles qu’il aimait et qui, alors,
l’exilaient du premier. Son écriture est imprégnée de cet éternel vacillement,
de ce chaos, de cette lutte, de cette blessure d’être.
Dans un fragment de lettre, ces lignes bouleversantes très proches de celles citées dans le livre édité par Allia :
Dans un fragment de lettre, ces lignes bouleversantes très proches de celles citées dans le livre édité par Allia :
« Lorsque je te dis où était mon sentiment du monde, ma félicité terrestre, il faut que je te l’avoue : ils se sont toujours situés hors du temps, dans les instants rapides, profonds, de cette divine intuition (…) et lorsqu’on s’aimait c’était cela qui commençait par disparaître… »
Etre avec l’autre et le fuir, aimer et fuir l’amour. Retourner à ses rêves, à sa solitude, à ses écritures. Entrer dans son monde intérieur et écouter brûler son âme.
Quelle étrange vie, quelle étrange
écriture.
Son épitaphe : " Rose, ô
pure contradiction, volupté de n'être le sommeil de personne sous tant de
paupières. " A l'ombre d'un rosier qu'il pria que l'on plante sur sa
tombe.
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