Notre lourde peine s’écoule comme
sable de nos mains rouvertes, abandonnées, nos mains hier contractées sur la
blessure, dures, tentées d’être cailloux et qui ne furent jamais telles, ni le
seront, nos mains redevenues caresses, Toi ma merveille, mon incroyable merveille,
et que j’avais perdue le temps interminable et bref d’un cri. Je te contemple
avec ce sanglot nerveux de l’enfant à qui l’on rend son trésor, incrédule
encore, tremblant qu’on ne l’abuse.
Lettres à l'Amant - Mireille Sorgue
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ajouter un commentaire ici